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Récit Rp: Ewenae, Chamane de Brume Azur

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Récit Rp: Ewenae, Chamane de Brume Azur - Page 2 Empty Re: Récit Rp: Ewenae, Chamane de Brume Azur

Message  Laszefir Mer 28 Mar - 21:47

Aux quais de Menethil…




_ Retourner à Hurlevent ? vociférais-je alors que Mortelame m’entraînais discrètement sur un navire.

Il me poussa jusqu’à la calle, puis longea les caisses à l’intérieur. Là, il ouvrit une trape et m’indiqua d’un geste préssé d’y pénétrer.

Cet homme était fou.

_ Mais, repris-je à voix basse. On me recherche là bas !

Voyant qu’il ne disait rien, je levais les yeux aux ciel puis entrais dans les profondeurs du navires, la pièce la plus sombre et humide…

Il faut dire que les problèmes avaient déjà commencés lorsqu’un ami à lui, une vieille lame de Ravenholdt nous avaient accosté à Menethil.

Discret comme une couleuvre, ce dernier, répondant au nom de Lachlan, affirmait que plusieurs assassins avaient été capturés puis emprisonnés à Hurlevent.

D’après lui, il s’agissait d’un terrible mal entendu qui pourrait leur couter très cher…
Une mission qui avait mal tournée, apparemment.

Et sur ce, mon voleur n’avait eu d’autres choix que de répliquer : « C’est un risque indéniable, j’y gagne quoi ? »


Comme si il s’y était attendu, Lachlan lui promis une bonne partie de leur réserve. Un fabuleux magot caché quelque part…

« Avec cet or, nous n’aurons aucun problème pour nous cacher un long moment… » M’avais précisé Mortelame, histoire d’en rajouter.

Nous voilà donc repartis vers les problèmes. Consciente que tout cela pourrait très mal tourné… Oh, ciel je ne préférais pas y penser.

Assise sur un tonneau de bière, je soupirais, ma tête entre mes mains.

_ Si je comprends bien, repris-je. Nous retournons à Hurlevent et.. Ah !- le navire eut un soubresaut- Argh… Fichu... bateau… Et nous prenons le risque de libérer je ne sais combien de voleurs, enfermés à la prison principale ?

Mortelame m’envoya son plus beau sourire, celui qui précédait toujours une mauvaise nouvelle.

_ J’ai ma petite idée, dit-il en me lançant une pomme plus ou moins moisi. Avec un bon déguisement et quelques pièces, on peut berner n’importe qui. Même la garde de Hurlevent…

Je n’aimais pas, mais alors vraiment pas ça du tout.

_ Tout ceci pour de l’or…

_ Plus d’or que je n’en ai jamais eu, et crois-moi cela fais beaucoup. Et puis, il paraît qu’une femelle coûte cher…

Je lui envoyais mon plus beau coup de sabot, tout juste intercepté par sa lame.

Tant pis…

_ Tu n’es pas assez rapide, reprit-il en mangeant sa pomme avec un ennui profond.

Génial. En plus, on était partit pour je ne sais combien de jours de voyage dans cette calle puante…

Forte de ce constat, je me glissais délicatement entre les bras de Mortelame. Ce dernier émis un grognement satisfait et reprit ce qu’il avait commencé : astiquer ses dagues…

_ Je n’aurais jamais pu imaginer qu’un jour nous pourrions vivre ensemble… dis-je, à la fois comblée et émue.

Mortelame embrassa une de mes cornes et poursuivit ses mouvements lents et précis. Ses dagues brillaient d’un nouvel éclat.

_ Moi non plus, dit-il contre ma joue, ponctuant ses silences par des baisers délicieux.

Hurlevent…



« Qu’il est étrange de revenir ici » se dit Kalycee en débarquant au port.

Inutile de se laisser attendrir par les chants provenant de la Cathédrale, Hézo veilla personnellement à ce que la jeune femme le suive le plus rapidement possible jusqu’aux immenses voûtes de lumière.

Courroucé d’avoir passé tout ce temps dans un navire étroit, Dann rua et bondit comme un jeune ellek avant de rejoindre l’écurie, accompagné de trois écuyers.

_ Il peut-être terrifiant, s’étonna Kalycee en pénétrant dans les appartements du paladin.

_ Il est comme son maître, toujours de mauvaise humeur... Bon, je dois te laisser un moment. J'ai plusieurs affaires à régler avant d'enrôler les criminels.

_ Très bien, dit-elle en le regardant s'éloigner.


Comme dans ses –mauvais- souvenirs, la jeune femme reconnue les murs de pierres blanches, les chandelles scintillantes… Tout ici sonnait les louanges de cette satanée lumière.

Mais quelle fût son soulagement de pouvoir enfin s’allonger dans un vrai lit, luxueux et confortable au possible.
Une servante amena du linge et des robes propres, puis on lui porta son dîner encore chaud. c'était si agréable !

_ Oh, aurie-vous vu Hézo ? demanda Kalycee en admirant la cuisse de poulet toute fumante. Vous savez où il est?

La vieille femme lui jeta un regard noir puis répondit d’un ton sec :

_ L’illustre paladin s’occupe de chose que vous, chevaliers de la mort, êtes bien incapable de comprendre.

Sur ce, elle quitta la chambre en hâte.

Le cœur lourd, Kalycee haussa les épaules et se fortifia dans l’idée que, de toute façon, elle ne serait jamais la bienvenue ici…


La nuit était déjà tombée lorsqu’elle revêtis une longue robe verte voilée d’argent. Une pure merveille très pratique puisque peu encombrante.

Hézo n’était toujours pas revenu… Mais quitte à l’attendre, autant flâner un peu dans les immenses appartements collés à la Cathédrale.


Des tableaux majestueux décoraient les murs, ils représentaient la bataille d’Ulduar, celle de la couronne de glace… mais aussi de la Citadelle.

La jeune femme eut le cœur serrée lorsqu’une armée de héros tout en peinture abbataient, aux côté d’un Tirion Fordring brillant de lumière, terrassaient le Roi Liche.

En dessous, on pouvait lire les paroles du généralissime :

« Souvenez-vous héros, la peur est votre plus terrible ennemi. Armez vos cœurs et vos âmes brilleront plus qu’un millier de soleils. L’adversaire vacillera à votre vue, il succombera, enveloppé par la lumière de la vertu »


De si belles paroles… La gravure suivante laissa le spectacle du Roi Liche à terre, brisé.

Mort.

Une vague de frisson emporta la jeune femme, qui serra ses bras autour d’elle.

_ J’ai été à sa merci, murmura-t-elle. J’ai commis d’innombrables meurtres en son nom, j’étais à l’époque si fière de lui appartenir et de le servir, que je serais morte volontiers pour anéantir ce monde…

_ Mais heureusement, des héros se sont levés et, payant parfois le prix de leur vies, ont sauvés celle des autres, acheva Hézo. Oui, le passé ne doit être oublié…

Il s’approcha d’elle en la força à le regarder droit dans les yeux.

_ Mais la lumière nous ordonne d’avancer, pour construire un monde meilleur, dit-il. Le mal doit être éradiqué de cette terre, et j'ai fais la promesse de t’enlever la moindre parcelle de corruption qu’il te restes encore…

_ Vous voulez m’aider ?

_ Je t’en ai voulu… j’ai passé des nuits à espérer que tu serais morte à mon réveil, étranglée de mes mains. J’ai voulu à maintes et maintes reprises t’enfoncer mon épée dans ton cœur de glace… Te détruires alors que tu étais faible, fragile et sans défenses…

Le grand draenei la souleva dans ses bras et la poussa jusqu’au mur.

_ Désormais, la lumière me guide là où je me croyais perdu, susurra-t-il contre ses lèvres. Je suis paladin, je dois exécuter ce qu’il doit être fait. Et mon devoir m’impose d’être loyal et juste en toute circonstance… Je m’étais égaré, rongé par la haine... - il l’embrassa avec passion puis reprit, lui laissant à peine reprendre son souffle- mais je dois t’aider à retrouver une vie normale, et à expier tes fautes.

_ Vous voulez vraiment de moi, après tout ce que j’ai fait ? fit la jeune femme à voix basse, haletante.

_ Oui…

Croulant sous ses baisers, Kalycee s’accrocha à ses larges épaulières, et ferma les yeux.

Ce qu’elle ressentait était incroyablement doux, une véritable chaleur cachée quelque part tout au fond d’elle-même, et qui refaisait surface peu à peu.
L’étreinte du paladin forçait son bonheur à se dévoiler, et la faisait chavirer.

Puis Hézo la reposa délicatement sur le lit et l’embrassa encore une fois.

_ Je dois retourner à la chappelle, dit-il. Reposes- toi et…

Son regard s’attarda sur la marque de la jeune femme, brulée sur son épaule. Il la caressa du bout des doigts et l’embrassa encore.

_ Ne culpabilisez pas pour ceci, fit Kalycee en lui prenant sa main. Ce qui est fait est fait.

Il acquiesça d’un signe de tête et repartit aussitôt.

La prison…


Mortelame me retint au dernier moment. Piour un peu, je sortais de ma cachette – zone d’ombre autour de la prison- et nous dévoilaient.

L’assassin se faufila entre quelques caisses et se jeta sur un garde qu’il assomma avec une rapidité hors du commun.

Et monsieur était redevenu soit disant humain…

D’un signe de main, il m’indiqua de venir l’aider à déshabiller cet homme. Nous transportâmes le corps inconscient jusqu’à notre cachette. Il fut dévêtu en quelques secondes.

_ Ça sent la transpiration, grognais-je en enfilant tant bien que mal les plaques.

_ Non, justes celles-ci… Pas besoin de mettre les bottes… Voilà. C’est parfait.

Mortelame se retourna dans un lent mouvement de cape, puis me fit signe. Sa silhouette imposante se fondait dans l’ombre comme si il eut été un prêtre.

_ N’oublies-pas, dit-il. Tu donnes cet or- il me fourra une bourse dans les mains- au garde posté devant l’entrée et tu lui dis que tu es là pour prendre le relais.

_ Et si il refuse ?

_Tues-le.

J’inspirais profondément. Soit. Puisqu’il fallait le faire…


Mes plaques frottants les unes contre les autrees, je marchais doucement jusqu’à la porte principale. Misère, pas moins de quatre gardes étaient là. Trois humains et un nain…

_ Bonjour, fis-je d’un ton enjouée.

Ces derniers m’adressèrent un chaleureux sourire. Le nain émis un sifflement.

_ Une recrue ? dit-il sous sa barbe.

_ Non, la relèves! Lançais-je en leur lançant le sac remplis d’or. Le capitaine paie sa tournée, en plus de ça. Il m’a donné cet or !

Quelle ne fut leur réaction : Ils semblaient si heureux qu’on aurait cru voir une bande de gamins à qui on offrait des bonbons !

Je leur montrais mon plus beau sourire. Histoire d’en rajouter un peu. Si tôt, je vis leurs défenses s’affaiblir et ils se concertèrent.

_Ah ! Brailla le nain. C’est si rare que le capitaine nous fasse un tel cadeau !

_ Tu l’as dit, mon vieux, renchérit l’autre.

_ J’suis sur que c’est parce qu’il a perdu aux cartes, rajouta le nain se grattant la barbe.


Su ce, ils quittèrent leurs poste.



J’étais atterrée. Ce fut si facile ! Par les esprits… Ces gardes devaient réellement s’ennuyer à mourir, ici…

Pas de temps à perdre, j’enlevais l’armure de plaque et siffla bruyamment. Mortelame apparut dans l’encadrement de la porte, si majestueux que j’en eu le cœur serré.

Il était tellement charismatique… Comment passer à côté de lui sans se retourner ?

_ On y va, dit-il en sortant un crochet de sous sa cape.

Il débloqua la serrure et nous nous faufilions dans les ténèbres de la prison…

Hézo était venue chercher Kalycee tard dans la soirée. La jeune femme redoutait d’aller dans l’antre des pires criminels de Hurlevent, mais tant pis…Il fallait le faire.
Et puis, Hézo était là. Il pourrait dissuader n’importe qui de par sa simple présence.

Quel ne fut son étonnement de voir quatre gardes posté aux portes de la prisons, dont le nez était si rouge qu’on aurait cru voir une tomate, tituber comme des manches à balais !

_ Que s’est-il passé ? fit la jeune femme à voix basse.

Hézo fronça les sourcils et saisit un garde par le col.

_ Il empeste l’alcool, gronda-t-il en le jetant à terre. Ouvrez ça ! Vite !

Peu assuré, le garde s‘exécuta, les jambes flageolantes.

_ Heuresement que le reste doit nous rejoindre bientôt, bogonna le paladin en s’engouffrant dans le long couloir de la prison.


Humide et sale, cette dernière tenait sa réputation des plus grands bandits, emprisonnés ici. Alors que le paladin traversait le couloir, Kalycee sur les talons, l’amas de prisonneirs venait s’entasser aux grilles.
La plupart lançaient des bruits indécents en voyant la jeune femme.

Kalycee sentait la colère bouillir dans ses veines, et se retenait deleur jeter un strangulation mortelle… Elle en avait tant de fois abusée, avant…

_ Du calme ! tonna Hézo en jetant un éclat lumineux sur un prisonier partiuclièrement féroce. Ou je vous exorcise tous jusqu’au dernier…


Les menaces du paladins eurent la prétention de fonctionner. Il se dirigea jusqu’au carrefour des corridor, de sorte que chacun puisse l’entendre.

_ Si vous êtes ici, commença-t-il en déliant le parchemin, c’est que vous l‘avez mérité.

Les centaines de visages collés aux grilles restèrent de marbre. Kalycee eut la drôle d’impression que quelque chose avait bougé, là bas dans l’ombre.
Elle scruta pour y voir plus clair... Hum, cen 'était sans doute pas grand chose.

_ Mais aujourd’hui, Hurlevent à besoin de vous! Vos péchés peuvent êtres lavés. En contrepartie, vous vous engagez à servir loyalement dans mon armée.

A ces mots, des cris de joies – ou de protestation, selon les cas- fusèrent de toute part. Hézo dû une nouvelle fois avoir recours à la violence pour les faire taire.

_ Ceux qui veulent avoir une nouvelle chance seront appelés à signer ce que les gardes – il indiqua la porte d’entrée et une douzaine de hommes armés entrèrent dans la prison- vous offrirons. Si vous vous engagez à servir pour le Tol Barad, vous ne pourrez plus reculer. Et…

Il cessa son discours et plissa les paupière. Quelque chose avait bougé, là bas dans l'obscurité.

_ Je vais voir, proposa Kalycee avant d’être stoppée net par le bras du paladin.

_ Non. Restes- ici, dit-il en descendant le corridor.

_ Qui êtes vous ? gronda le draenei à l’être humain qui se tenait devant lui, à moitié caché dans le noir.

Son son capuchon, il distingua un rictus mauvais. Les bras croisés, à moitié caché dans l’ombre, l’homme avança peu à peu, se découvrant.
Derrière lui, une poignée d’assassins le suivait, ainsi qu’une draenei à la peau bleu très claire.

_ Je suis Mortelame, dit-il. Première lame de Ravenholdt.

_ Mortelame ! s’écria Kalycee en acourant. Oh, Seigneur… Ewenae…

Hézo regarda tout le monde tour à tour.

_ Quelqu’un peut-il m’expliquer ce qu’il se passe ici ?

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Récit Rp: Ewenae, Chamane de Brume Azur - Page 2 Empty Re: Récit Rp: Ewenae, Chamane de Brume Azur

Message  Laszefir Mer 28 Mar - 21:58

Chapitre 6 : Un marché honnête


Si un jour on m’avait dit que je me trouverais en flagrant délit, avec Mortelame et les assassins de Ravenholdt, avec en prime un paladin menaçant et Kalycee… devenu un chevalier de la mort, je crois bien que… Que je ne sais pas ce que j’aurais fait.

Mais cela ne change rien ! Par les esprits, Kalycee… qui nous avaient tous trahis.. ici ? Transformée ?

_ Kalycee, fis-je d’une voix blanche. Comment…

_ Je sais ce que tu penses, Ewe, coupa-t-elle. C’est difficile et bien trop long à expliquer, mais tu dois me faire confiance, je te raconterais tout une fois que tout ceci sera terminé.

_ Comment.. Iros… et toi, tu es un…

_ Iros est mort, je l’ai tuée.. C’est compliqué.. Ensuite je suis devenu…

_ Un chevalier de la mort… murmura Mortelame. Dis-moi paladin… C’est quoi, ton larbin ?

L’immense draenei dégaina son épée aussi rapidement que Mortelame croisa le fer de ses dagues.
Les gardes arrivèrent en riposte, de même que les assassins. C’était tout bonnement ahurissant.

_ Arrêtez ! criais-je en même temps que Kalycee.

Nous étions postés l’une et l’autres de part et d’autre de notre camp.

_ On ne veut pas d’ennui, repris-je. Mais les assassins de Ravenholdt sont ici par erreur et…

_ Et vous n’êtes pas en position de marchander, gronda le paladin en se reculant toutefois. Voilà ce qu’on va faire, assassin. Toi et la chamane êtes sur cette liste –il l’agita sous son nez- et vous devez servir dès à présent dans mon armée. Le Tol Barad n’attend plus que vous, ajouta-t-il avec un sourire satisfait.

_ Et si nous refusons ? fis-je, emplis de colère.

Non mais, pour qui se prenait-il...

_ Alors vous serez traqués et tués en tant que traitres et déserteurs.

Mortelame lui jeta un regard sombre et se tourna vers moi. S’il avait été seul, il n’aurait pas hésité une seule seconde à se battre... mais au lieu de cela, il se contenta de me sourire et reprit d’une voix dure :

_ C’est d’accord. On se bat pour toi, et en échange toutes les accusations qui pèsent sur nos têtes seront levées. Qu’en dis-tu, paladin ?

Ce dernier hésita.

_ Ecoutez, fit Kalycee en s’approchant doucement de lui. Je connais Mortelame, il peut-être un allié puissant… Le mettre à dos ne vous aiderait pas…

Mortelame éclata de rire.

_ Ca alors ! S’exclama-t-il. Je vis assez longtemps pour voir une chose pareille !

Les assassins l’imitèrent, pris dans leur hilarité. Même les gardes ne semblaient pas comprendre.

Et pour être honnête, moi non plus.


_ Un paladin… fit l’un des assassins de Ravenholdt. Et une chienne du fléau… Ha !

Cette fois, même les gardes ne purent réprimer un sourire. Je vis le paladin devenir pourpre de fureur et lancer une vague de lumière qui ouvrit toutes les grilles de ce couloir.

_ Au travail, gardes ! Rugit-il. Recrutez- en le plus possible !

_ Alors, paladin ? reprit Mortelame avec un large sourire.

_ Servez dans mon armée ou vous serez pourchassés. Si vous survivez au combat, alors oui, vous serez libres, trancha-t-il en s’éloignant, en compagnie de Kalycee.

Je soupirais, lasse. Et voilà que les problèmes recommençaient… et j’avais plus que hâte de connaitre enfin l’histoire de la démoniste… anciennement démoniste, pardon…

_ Ah, j’oubliais, vos assassins son sous votre commandement, reprit le paladin. Eux aussi viennent, je préfère les avoir à l’œil.


_ C’est le Sir Hézo, fit un homme brun à la peau très foncé.

_Qu’en sais-tu, Van ? lança Mortelame en rangeant ses lames.

Les hommes le regardèrent d’un œil intéréssé. Tous ici avaient été impressionés par la férocité de ce paladin.
Bien que de Ravenholdt, ils savaient juger les gens à leur juste valeur. En outre, leur moquerie trahissaient un grand respect pour le draenei.
Autrement, ils auraient été doublement plus violents… Er la prison aurait été unvéritable bain de sang.

_ Il est de ceux qui ont terrassé le roi Liche, un héros qui à sacirifé beaucoup pour nous sauver du fléau.

_ Le fléau a été anéantis ? fis-je. Alors, ce n’était pas qu’une rumeure…

_ Tant d’années se sont écoulés, reprit Mortelame, plus sérieux cette fois. Qu’en est-il de ce Hézo ?

_ Il possède des terres, un titre prestigieux… La lumière de l’Aube. On dit que ce paladin fait partis des élites de sa classe.

_ Un pieux, moi je vous dis, grogna un homme sous sa cape.

_ Peut-être, mais les assassins de Ravenholdt ont une ligne de conduite et dhonneur, reprit Van. Jamais nous ne tuerions, sauf exeption, un être qui a risqué sa vie aux côtés de Tirion Fordring pour combattre le fléau.

_ Et nous ferions mieux de ne pas l’oublier, reprit Mortelame. Allons-y. Rejoignons son armée, tuons quelques orcs et…

_Et après ? fis-je, intéressée.

Mortelame m’empoigna la taille et m’embrassa devant tous ses hommes. Je fus à la fois gênée et honorée.

_ Après, il sera temps de nous retirer des guerres une bonne fois pour toute, chamane de Brume Azur.

****

L’ambiance était aux retrouvailles, aux joies passées et présentes. Mon humeur allait de pair avec ce petit bonheur retrouvé.

Invités par les membres du SI7, les voleurs de Hurlevent – de ce que j’avais compris, mais je n’avais guère demandée plus de détails- nous étions assis dans leur grand salon, autour d’une table remplis de chopines.

Par « nous », j’entendais moi-même, Mortelame et sa bande de joyeux lurons. Les antiques assassins de Ravenholdts.
Puis, ils y avait nos hôtes, bien que certains semblaient nous surveiller du coin de l’œil, et de loin…

Après toutes ces journées riche en rebondissement, j’avais enfin l’impression de me poser un peu, de souffler.
Mortelame discutait longuement avec les siens. Pour tout avouer, je l’avais rarement vu aussi épanoui. J’en eu un petit sourire.

Il était si bien parmis eux…

Ces derniers me montraient un respect et une gentillesse hors du commun. J’avais de plus en plus l’impression d’appartenir a leur petit clan…
Etant la « compagne officiele » du grand bandit, il n’avaient eu d’autres choix que de m’apprécier, ou bien de faire semblant.
Quoiqu’il en fut, je m’en trouvais satisfaite. J’aimais leur compagnie, et je les trouvaient drôles…

_ Votre manoire est donc caché, mais où ? demandais je à Van.

L’homme foncé me fit un sourire magnétique. C’était désespérant, tant de mutisme… Lui non plus ne me dirait rien. Au lieu de cela, il me resservit à boire.

_ Hola, doucement ! fis-je en éclatant de rire. Mortelame va être obligé de me porter, après…

_ Tu iras courir quand tu sentiras mes dagues te piquer le postérieur, oui ! lança-t-il joyeusement.

_ Remarques, vous êtes étrange vous deux, renchérit un autre, un grand blond aux yeux très clair. J’étais loin de m’imaginer que notre ami trouverait un jour, fourreau à sa dague…

Je blêmis sous l’expression à double tranchant. Seigneurs, tant de vulgarité si bien tournée !

_ On dit, chaussure à son pieds, pestais-je gentiment.

Je provoquais une fois de plus l’hilarité générale.


Mais autre chose me préoccupais l’esprit.

Alors que je me levais pour me promener dans cette somptueuse néanmoins simple demeure, j’aperçue Kalycee au dehors, près des mannequins d’entrainements.
Dans la foule, je ne vis que ses cheveux blonds éclatant mais, ni une ni deux, je me lançais à sa poursuite.

Le parfum de la nuit sentait délicieusement bon. Moi qui, derrière les barreaux de ma cellule sans fenêtres, en avait tant rêvée…
Par les esprits, l’enfermement est pour une chamane le pire des tourments…

_ Kalycee ! m’écriais-je en levant une main.

La jeune femme fit volte face pour me regarder droit dans les yeux. J’en eu le souffle coupé. Deux pupilles cristallines m’observaient avec une frayeur palpable.

La Kalycee que j’ai connus n’avait peur de rien ni personne… Quelle traumatisme cela devait-être, de devenir un chevalier de la mort…

Nous restâmes là, plantée telles des souches, face à face. Quelques passants ou combattants nous épiaient sans cacher leur surprise, ou leur dédain.

_ Nous avons des choses à nous raconter, repris-je d’une voix plus claire.

_ Oui, répondit-elle, lasse. Mais pas ici… Tu n’aurais pas un endroit plus…

_ Par ici, fis-je en lui indiquant une petite bâtisse à côté des fortifications. Les assassins sont réunis de l’autre côté, on devrait y être bien.

Nous entrions dans une chaleureuse pièce couverte de tapis mousseux. Un bon feu de cheminé cuisait l’atmosphère, tant et si bien que j’en eu des bouffées de chaleure.
Ma foi, ce n’était pas si désagréable.

Je m ‘installais sur d’épaisses fourrures, à côté d’une jeune femme particulièrement farouche.
Elle avait tant changée, par les esprits du bien…

_ Alors, fis-je en lissant ma robe bleu nuit, offerte par les voleurs de Mortelame. Qui commence ?

Elle avait conservée sa beauté d’antan, et malgré le fait qu’elle soit devenue...- je ne sais, un morte vivante ?- elle me paraissait moins froide qu’avant. Plus… humaine, si cela fut possible.

Du moins, il y avait une myriade de sentiments à travers ses yeux éclatants. Je le sentais. Je le voyais.

_ Tout est arrivé après votre fuite, dit-elle en plongeant son regard dans les flammes dansantes. Des mois se sont écoulés… sans que je ne sois autre chose que l’ombre de Iros.

Elle inspira profondément puis reprit, d’une voix plus assurée.

_ Il devenait insupportable de méprise. J’étais sans cesse rabaissée, humiliée… Puis il a eu d’autres maîtresses… Ce fut trop. J’en ai eu assez. J’ai découvert au bout de quelques lunes supplémentaires, et suite à de longues recherches fructueuses, qu’un artefact ancien se trouvait en Norfendre… Il était doté d’une puissance telle qu’il me permettrait de venir à bout de Iros…

> Bien entendu, je suis partie sans son conscentement dans les landes gelées. J’étais si déterminée à le tuer… Après une année passée là bas -oh, tu n’imagines pas comme il passe vite lorsque tu as froid…


« Oh que non… Je dirais que c’est plutôt le contraire…»

_ Bref, j’ai té capturée, j’ai subis les épreuves du Roi Liche… Je suis devenue son pantin. J’ai tuée, commis des meurtres atroces… Jusqu’à ma libération. Là, je suis restée, seule et perdue à essayer de…

Des larmes de cristales – un peu bleutés ?- perlaient sur ses joues blafardes. J’eu un haut le cœur et voulu la prendre dans mes bras.. sans y parvenir.

Ces années passée à durcir mon cœur avaient peut-être finalement aboutie…


_ Et Hézo, ce paladin ? fis-je. Qu’a-t-il à voir dans l’histoire ?

Puis elle me conta tout, absolumeent tout. Plus elle parlait, et moins je reconnaissais la Kalycee brutale, féroce et si manipulatrice.

Aujourd’hui, j’avais devant moi une personne forte, mais fragile. Intègre, qui ne supportait pas utiliser ses macabres pouvoirs par peur de faire du mal.

La jeune femme réapprenait à vivre dans les bras du seigneur de la lumière, qui devait faire preuve d’un grand sens morale pour lui pardonner ainsi… la perte qu’elle lui avait fait subir.

_ Quelle histoire, murmurais-je en secouant lentement la tête. Tu as tellement changée…

_ Et je regrette ce que j’ai fais…

_ Allons, tu n’étais pas toi-même, tranchais-je, bien décidée à ne pas en rajouter.

C’est alors que se produit l’impensable. Kalycee se jeta sur moi et y versa toutes les larmes de son corps.
Elle noya son chagrin et sa peine, que je reçue de plein fouet – mes pouvoirs trasaillirent face à une telle vague de tristesse.

Oh oui, elle regrettais. Réellement.
Je la tint entre mes bras serrée, comme si elle avait été ma sœur. Au fond de mon cœur, je lui pardonnais déjà tout…

_ Calmes-toi, tout va bien. Hézo te protèges, il est un mâle puissant et ne permettrais pas qu’on te fasse le moindre mal… Kalycee… Il t'aidera à surmonter ceci...

Lorsqu’enfin elle se calma, la porte s’ouvirt à la volée. Un grand et large paladin se tenait là, féroce. Sous son casque, on devinait son expression maussade.

_ Deux femelles dans les bras de l’autre, dit-il. Je suis en droit de me poser des question.

Bien entendu, il blaguait.

_ L’heure n’est pas aux ânneries, répliquais-je en me levant prestement.

Kalycee sécha ses larmes, un peu honteuse puis dressa la tête fièrement. Comme elle était belle… La présence du paladin suffisait à lui rendre tout son éclat.
Lui-même avança de quelques pas et ouvrit un bras protecteur où la jeune femme trouva refuge.
Après quoi , il me lança d’une voix sèche :


_ Mais l’heure est à la guerre. Je vous veux tous au navire demain matin, dès l’aube.

_ Nous y serons, répondis-je sur le même ton glacial.


Il avait beau être une lumière de l’aube ou je ne sais quoi, rien ne lui permettais de nous parler ainsi.

Maudit paladin emplis de lumières… Je n’avais pas oubliée ces années de captivité.


A cause d’eux.

Je n’avais pas réussie à dormir, la nuit suivante. Au lieu de cela, j’étais restée dans une grande cuve remplis d’eau.

Le feu de cheminée était depuis longtemps éteint, et ce n’était pas les chiches lueurs des quelques bougies encore allumées qui allaient me dévoiler aux yeux d’éventuels arrivants…

Mais voilà, celui qui entrait dans la salle ne fut nul autre que Mortelame… Avec ses yeux perçants, il me regarda d’un air suspicieux.

_ Tu ne trouves pas le sommeil ? fis-je, passablement étonnée.

_ Ma paillasse me semblait vide, et maintenant je sais pourquoi…

Sa silhouette féline se glissa jusqu’à une chaise qu’il tira près de lui pour s’asseoir à mes côtés. Ses dagues étincelaient sur sa lourde ceinture en cuir.

Je frissonnais.

_ C’est ainsi que tu te prépare à combattre ? demanda-t-il, cynique.

Du bout des doigts, il me caressa la joue, descendit le long de ma gorge pour arriver sur ma poitrine rebondie.

_ C’est une façon comme une autre, me défendis-je. J’immagines que là bas, il faudra oublier de se laver pendant plusieurs jours…

_ Les guerriers ne sont pas forcément sales.

_ Mouai, tu parles… Enfin quoiqu’il en soit, combattre la horde en terrain inconnu ne me plait pas. J’ai une peur bleu des taurens…

Il éclata de rire.

_ Des taurens ? Tu es sérieuse ?

Un peu honteuse, je lui lançais de l’eau au visage. Il ne fallut qu’un geste souple pour que je me retrouve dans ses bras, toute trempée.

_ J’ai mieux pour toi, dit-il en m’embrassant possessivement. On va aller à l’armurerie pour te dégôter quelques armes. Si le paladin veut que ma chamane combatte à ses côtés, je tiens à ce qu’elle puisse se défendre.

Je souris devant une telle déclaration. J’avais réellement dû lui manquer, pendant toutes ces années… Au moins autant que lui.
Son absence, le fait que je le croyais mort… J’avais crue ne jamais pouvoir me relever.

Mais aujourd’hui, c’était du passé.

_ Si il t’arrives quoique ce soit là bas, dis-je d’un ton faussement menaçant. Si tu prends des risques inutiles… En fait, si tu meurs, je te tues de mes propres mains !


Pour toute réponse, il déposa une multitude de baisers dans mon cou et me reposa à terre. Mon cœur chavirait toujours, en sa présence.

Mon assassin…

_ Prépares-toi, on y va, dit-il.

J’enfilais une vieille robe plus ou moins déchirée et le suivit jusqu’à l’arsenal.

Petite pièce bourrée d’armes, elle-même menant à une autre remplis de coffres et de portiques à armure, je crus perdre la tête tant il y avait de choix.

J’avais appris, avec le temps, à adorer ces choses là.

Je choisis une dague particulièrement fine et courbée. La lame verte semblait briller de magie. Là, je canalisais mon pouvoir et faisait fusionner cette lame avec.

Le résultat fut concluant, et je saisis un petit bouclier léger, lui aussi puant de magie.

Mortelame fouillait le coin de armures et me dégota une longue robe bleu-verte, sertie de pierres magiques, elle aussi.

Gantelets, épaulières – sublimes, d’ailleurs- ceinture… et le reste. Tout était là, jusqu’au moindre détail.

_ Tu as toujours ton amulette ? me demanda-t-il.

Je lui fis signe que non. Je l’avais perdue il y a fort longtemps…

_ Alors prends ceci, dit-il en me confiant un collier simple, mais doté d’une pierre précieuse.


Voilà, j’étais fin prête. Mon voleur s’attarda encore quelques temps et nous prenions la direction du port.
Au passage, j’en profitais pour acheter un pain brûlant, tout juste sortis du four… Délicieux. Même mon voleur semblait le trouver à son goût..

Lorsque nous arrivions enfin au navire, je soupirais de lassitude.

Tout le monde était déjà là… De Ravenholdt jusqu’au paladin et quelques gardes, plus des prisonniers réhabilités à la guerre… Voilà de quoi se composait notre armée.

Notre fabuleuse armée…


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Récit Rp: Ewenae, Chamane de Brume Azur - Page 2 Empty Re: Récit Rp: Ewenae, Chamane de Brume Azur

Message  Laszefir Mer 28 Mar - 22:08

Chapitre 7 : Avec les os, c’est meilleur !



_ Et dire que je devais être envoyée ici pour mourir sur les premières lignes, pestais-je en affrontant du regard la ligne des hautes murailles.

Nous étions installés dans un camp de fortune, mais je ne doutais pas un instant que nous n’allions pas y rester éternellement. Tout autour de moi, l’agitation régnait en maître.

Entre le vacarme des hommes en train de ranger leurs armes, les casseroles, les bouteilles, les armures… et le reste… je ne savais où me mettre.

Et ici, pas moyen d’être tranquille.

Mortelame tenta une ou deux fois de m’aborder, mais j’étais si mal à l’aise de voir tout ces regards malsains rivés sur nous que je m’éloignais, maudissant la guerre.
Sur ce, il promettait de me rendre au centuple ce que je « lui devais » !


Mais sous le ciel rosé et gris de cendre, le soleil rouge comme le sang… tout cela ne prédisait qu’une seule chose : la mort.

Les dieux seuls savent que je lui en voulais, à ce fichu paladin de la lumière !
Oh, oui il jouait les bon docteurs avec une Kalycee particulièrement décomposée – enfin, si on veut- mais lui seul était responsable de mon tourment.

Et je comptais bien lui faire payer, si je sortais vivante de tout ceci !

Moi qui avais retrouvé mon voleur… Allait-il m’être de nouveau arraché ?

« EN AVANT ! » brailla quelqu’un.

Je crois sincèrement que si c’était le cas, je me livrerais à la horde. De sorte qu’ils me tues, car je serais trop lâche pour y parvenir.

Pour autant, vivre serait plus insupportable encore…


Chassant ces noires idées d’un revers de la main, je pris mes armes et jeta un coup d’œil aux assassins de Ravenholdt.

Ils étaient là, tout autour de nous, dans les arbres, derrière un rocher. Invisibles, menaçants.

Ils progressaient avec nous vers la forteresse que je distinguais au loin, furtifs.

Avec moi, Mortelame et les anciens prisonniers de Hurlevents tenaient la première ligne.

Derrière, un grand ellek surpassait toutes les autres montures – et il y en avait beaucoup. Hézo le montais, vaillant et fier.

Pour ma part, j’avais choisis de me battre à pieds, tout comme les voleurs. Eux étaient davantage discrets sur le sol et je pouvais aisément me muter en louve à tout moment. Alors, une monture ? Futile.


Hézo leva une main et tout le monde stoppa la progression. Nous étions enfin sortis d’un pont gigantesque, assez pour tenir l’armée entière.

Le paladin brailla quelques ordres à ses sbires, puis indiqua à Mortelame de foncer au-devant, en éclaireur, afin de voir l’état de la garnison cuirassée.

Ce dernier disparut soudain dans l’ombre du crépuscule, suivis de ses assassins. Je le suivis sous forme de louve, aussi discrètement que possible.

La fumée sortait du lourd bâtiment, en face de nous. Quelqu’un avait-il fait du feu ?



Nous avancions prudemment. J’étais inquiète, mon cœur palpitait à m’en faire mal. Je n’avais pas méditée depuis un long moment mais ça devrait passer, pour cette fois…

_ Par les esprits ! Murmurais-je en découvrant un désert terreux et sale.

Des ossements jonchaient le sol tout autour de la garnison. Un peu plus loin, des engins de siège cassés trainaient, antiques victimes des batailles passées.

Ici, la mort et la destruction régnait en maître… Et pourquoi ? Pour un bout de terre qui, certes, demeurait stratégique.

Imaginons un seul instant que cette péninsule soit la propriété de la horde, si proche de Hurlevent… J’en frissonnais d’horreur.


Les hommes se rassemblaient derrière Hézo. Sur leurs montures, ils avaient l’air de puissants guerriers, fiers et courageux.

Pour un peu, j’étais presque fière d’appartenir à leur clan… avant de me rappeler que j’étais solitaire, et que je n’aimais pas être ici.

Kalycee chevauchait une sublime monture sombre, petite mais rapide. Son regard froid semblait perdu dans un vague lointain connue d’elle seule…

Mortelame et ses assassins étaient tout autour de nous, silencieux, félins. Je ne les voyais pas, mais ils étaient ici.


Je le savais.

_ Il n’y a personne, Sir, lança un éclaireur qui arrivait sur le côté, en plein galop.

Je vis Hézo fulminer mais il tachait de rester impassible, inébranlable. Tel un chef de guerre impitoyable.

Tout inondé de lumière sacré, le paladin avait la prétention des nobles mais le coeur vertueux.
Comme les siens, il pourrait faire n'importe quoi pour sa jutice de !@# bénits... Pourquoi pas même, sacrifier quelques hommes...

Je serrais les poings, priant pour que les dieux me viennent en aide.


...


...


Le silence parcourait la plaine, face aux ruines et aux bâtiments encore debout. Tout était si calme… Le calme avant la tempête.

Inquiétant. Insoutenable.

_ Je sens le sol gronder, lança Mortelame en apparaissant soudain. Ils approchent.

_ Quoi, les membres de la horde ? fis-je stupidement, un peu paniquée.

_ Bien évidemment, lança-t-il alors que les hommes, draeneis, gnomes, nains… se déployaient autour de nous.


Guerriers, démonistes, prêtres, ainsi qu’une bonne poignée de prisonniers, des assassins, j’aperçue même quelques chamans, en renfort et bien d’autres…


_ Préparez-vous ! lança un maître guerrier en abaissant son heaume. Sir, je prends le détachement nord, les guerriers, avec moi!

Il avait la voix rugueuse - comme l'étaient ses rides, d'ailleurs- comme marquée au fer rouge. Le genre de voix que l'on reconnaissait dans tout un champs de bataille.

Quoiqu'il en soit, le vieil homme inspirait encore la crainte et la force. Il devait être un combattant hors pair.



Mortelame dégaina ses dagues, imité par les siens. J’entendis le son meurtrier des lames…

_ Tu as raison, dis-je alors qu’un worgen me bousculait, sous la précipitation. Hé ! Attention !

Sans prendre la peine de s’excuser, il se contenta de me lancer un regard mauvais…

Tout à coup, le grondement sourd se muta en un tonnerre qui bientôt, fit vibrer le sol.

Mes yeux ne crurent pas ce qu’ils virent. Devant nous, une masse informe se dessinait autour des murs, là-bas.
Des ombres grouillaient telles des fourmies géantes, progressant, avançant à pas lourd et lent.

Le grondement des tambours de guerre, le souffle violent du vent…


La tempête approchait…

Les nuages, enveloppés d’éclairs, fonçaient sur la péninsule, sombres et menaçants. Comme l’horreur que je voyais devant moi.

J’avais déjà combattu lors d’une bataille, mais ici, tout était différent… Avec le recul, après toutes ces années à croire que mon bonheur était perdu…

Et là, je le retrouvais enfin. Mortelame, et la liberté.

Sauf que cette ultime bataille était le clou planté dans mon sabot. Et si l’un de nous mourrait ?

J’entendis une voix, puis deux , puis trois, et ainsi de suite, lancer des ordre, aboyer des directives. Parmis elles, celle de Hézo résonnait plus fort.

-Les archers et les mages à l’arrière ! tonna-t-il. Paladins, guerriers, en avant !

Les mains chargées d’énergie incontrôlable, je demeurais statique, et priais sincèrement que nul ne m’approche de trop près, hormis mes ennemis.


Kalycee me jeta un regard entendu, puis se concentra sur Hézo. Elle devait songer à la même chose que moi : l’après guerre.

En attendant, je vis les faces cadavériques des morts vivants approcher. Je sondais l’immensité des taurens, apréhendais la force de ces orcs… Et flanchait littéralement face à la laideur des trolls.

Toute la horde avait l’air si impressionnante, jusqu’aux gobelins sournois, perpétuellement munis de leurs rictus malins et fourbes.

Tout en eux me révulsait. De leur armure négligée jusqu’à leur façon de se tenir – bon, je ne m’étalerais pas sur les taurens, qui pouvaient encore passer…

Si on ne tenait pas compte de leurs yeux pleins de hargne. Et de leurs anneaux accrochés aux naseaux.
Ils étaient à la fois impétueux et impressionnants.

_ Par les esprits… murmurais-je, avant de sentir une petite main se fermer autour de la mienne.

Je baissais le regard et vis une gnomette, tout de blanc vêtue. Une mage aux boucles roses.

_ Pour l’alliance, me dit-elle en m’adressant son plus beau sourire.

Sourire que je ne réussis pas à lui rendre. En revanche, les échos de « POUR L’ALLIANCE ! »…

Ou autres « POUR VARIAN ! POUR LE ROI ET HURLEVENT ! »… résonnèrent tout autour de moi.

Les guerriers hurlèrent à outrance, tambourinant leurs superbes boucliers. Les anciens prisonniers hurlaient aussi au déchaînement.

Un tumulte tel que j’en avais rarement vue prenait vie dans les rangs. Nous étions forts, invincibles.

Plus encore lorsque les hommes entamèrent leur chant de guerre.


Soudain, un frisson parcouru mon échine, et je sentis un souffle autour de moi.


Dans le tumulte infernal, je compris enfin qu’Hézo lumière de l’Aube venait de lancer l’assaut.


Mortelame bondit en avant, m’empoigna d’une force brutale, plaqua ses lèvres sur les miennes et, dans un regard qui en disait très long, me quitta pour rejoindre les assassins de Ravenholdt.

Ravivée par une soudaine force intérieure, je m’élançais à mon tour, hurlant de rage.

Ma colère n’avait pas de nom. Je laissais toute ma haine, accumulée pendant si longtemps, éclater au grand jour.

Enfin ! Je me sentais libre ! Et rien ni personne n’aurait le pouvoir de changer cela.

Courant, esquivant, je balançais les éclairs en adéquation avec l’orage au-dessus de nos têtes.

Ah ! Qu’ils étaient fiers les trolls, les taurens chamans ! Je me surpris trois fois à pulvériser leurs sales trognes !

Un – non, deux- nains vinrent à ma rescousse. Chamans eux aussi. Nous étions détachés du bataillon mais peu importait. Le pouvoir des éléments réunis, nous étions puissants, imbattables.

J’aimais ce pouvoir, cette sensation de force !

Non loin de moi, je vis – avec peine- l’ombre de mon Mortelame filer entre les orcs. Une à une, les têtes tombèrent.

Je criais d’horreur lorsqu’un voleur de Ravenholdt tomba à mes côtés, une lame planté dans son dos… Je courus alors loin de la première ligne, évitant coup à coup les haches et les épées.

Le bruit me fracassait les oreilles. Insupportable ! Et cette odeur de chair grillée était à vomir…

Je ne quittais pas Mortelame des yeux, chose très dificile, et aperçu soudain,- avec horreur- l’immense ellek du paladin se cabrer, puis ployer sous l’ennemi.

Le paladin avec.

Troublée, je ne vis pas la lame frotter mon épaule. Arrachant un cris de douleur, je m’élançais vers Hézo et Kalycee, très mal en point.

_ Ils sont encerclés ! hurlais-je à mon voleur.

Il repoussa sans trop d’efforts, et avec l’aide de ses alliés invisibles, les quelques trolls qui se battaient par là puis lança un regard plein de mépris à Hézo, à terre. Gisant dans la poussière.

_ Assassin ! grogna-t-il en se redressant tant bien que mal.

_ On est en difficulté, paladin ? remarqua-t-il avec un petit sourire.

_ Tu as passé un contrat, aides-moi à les repousser ! criait-il, en difficulté avec trois orcs.

Pour ma part, j’étais bien trop occupée a repousser d’effroyables morts vivants avec Kalycee, alors…

… Alors je ne loupais pas un mot de leur conversation.

Tu m’as forcé la main, paladin, ironisa Mortelame en jetant une arme de jet dans le coup d’un gobelin. Mais maintenant…


Il disparut soudain, aussi rapidement qu’il était venu. Quant à moi, je parvenais de justesse à repousser un guerrier. Kalycee partit aider Hézo…


Et moi j’étais perdue.

_ Oh, mais qu’elle est sotte, la chamane, entendis-je dans notre langue commune.

Un mort vivant d’une atrocité absolue me tenait le poignet, menaçant de le reompre. Son haleine fétide manqua de me faire perdre connaissance.

_ Quelle horreur ! pestais-je en me dégageanty vivement. Chien !

Je lui jetant un horion de givre qui le brisa en miette. Tant mieux !

Je m’étais, sans comprendre comment, fourvoyer plus loin dans la masse de la horde, coincée entre les taurens.

_ Vous avez d’autres laidrons à m’envoyer ? hurlais-je, furibonde.


J’avais peur. Mes pouvoirs me tournaient la tête. Mes éclairs partaient sans que je ne puisse les diriger…

Les taurens semblaient trouver cela très drôle. Certains me répondirent d’un coup de hache que j’évitais sans savoir comment.

Puis un choc me transperça le ventre.

De ma vie je n’avais ressentis une telle douleure. J’avais si mal…

Ma vision se troubla, je titubais. Mes yeux se posèrent sur la flèche incurstée dans mon ventre tout dégoulinant de sang.

A ce moment, je compris… me semble-t-il. J’allais mourir.

_ Non…


Aveuglée face à la douelur, je réitérais ce mot stupide, idiot… devant une telle fatalité.


_ Non…


J’eus la sensation de me raccrocher à un os, cette idée me fit vomir et je reçu un coup dans la joue.

Mon heaume éclata sous le choc, et je sombrais, inconsciente, dans les méandres de l’horreur…

« Ewenae ! »

Ainsi, mon histoire s’achevait.

« EWE ! »

Mon bonheur n’aura duré que quelques jours…

« EWE ! »


Je me sentis fondre en larme, mortifiée de cette ignoble injustice.


****
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Récit Rp: Ewenae, Chamane de Brume Azur - Page 2 Empty Re: Récit Rp: Ewenae, Chamane de Brume Azur

Message  Laszefir Sam 31 Mar - 22:04

Chapitre 8 : Réveil brutal


« Bah, vous ne m’avez pas laissez le choix ! »

« Ah oui ? »

« Parfaitement. Et puis, un paladin tel que toi pouvait s’en tirer aussi bien que n’importe quel paysans face à… »

« Silence ! Elle a bougée … »Mon inconscient prit le dessus, et je sombrais de nouveaux dans les ténèbres...****

Une main chaude et douce se posa sur mon front. Avant que je puisse distinguer quoi que ce soit, une voix s’éleva de quelque part…

Ca se bousculait, je sentais le vent près de moi. Des courant d'air partout, tout le temps. Indescriptibles. Que me faisait-on?

_ La fièvre baisse, mais …

Je sombrais à nouveau dans un néant vide, total.****

Ma tête me cognait à tel point que j'en pleurais. J'avais l'impression qu'une hache y était plantée!
Alors que je tentais d'ouvrir un œil, puis le deuxième, j'aperçus quelques silhouettes flous, ombragées. Le décor n'y était pas, et je me demandais plusieurs fois si ce n'était pas des fantômes que je voyais là.

Ce serait logique.

Presque aussitôt, j'entendis le grondement sourds d'un brouhaha, suivit de paroles incompréhensibles. Je pris peur et hurlais à la mort, avant de ressentir une violente douleur au niveau du crâne.

Une fois de plus, épuisée par la souffrance, le noir m'accueillis dans son antre. J'étais exténuée de lutter.

Faites vite, que la mort vienne... vite...****

Quelque chose de chaud tomba sur ma joue. Comme de l'eau.

Je sentis un contact essuyer ceci, puis me frôler le visage d'un geste doux, très délicat.

_ Ma Ewe... Quand te réveilleras-tu... dit une voix d'homme, assez rauque.

Par les esprits, il y avait tant de tristesse dans ses mots...

Une autre goutte s'écrasa, sur mon front cette fois. Puis, un déchirement retentit et quelque chose, un corps, ou un visage, quelque chose de vivant me pressait doucement contre lui, mais avec tant de désespoir que j'en eu la chaire de poule.Alors, dans ma vision brouillée, j'aperçus une lumière douce, rassurante. Une lueur que je reconnus aussitôt.

Il avait la forme, la chaleur et la beauté d'un naaru!

Il me murmura des mots incompréhensibles, puis s'approcha de moi. Sa lumière m'inondait, enlevait mon mal.

« Ton heure n'est pas encore venue, jeune chamane... » me disait-il, empli de bienveillance.

« Je veux rester avec vous » le suppliais-je.

« La mort doit venir, mais un amour puissant te retient dans ce monde... Tu dois... lui revenir... »

« Non!... Attendez... »

Il s'estompait peu à peu, j'en criais de douleur.

« Naaru, pitié!... »

« L'amour... est le plus puissant des pouvoirs... »

Je pleurais, me débattais, mais il y avait autre chose, et de bien meilleur : ma douleur était partie! Ma tête oui, je me souvenais... je me souvenais de cette souffrance intenable, perpétuelle, qui me maintenait dans un profond sommeil.

Dès lors que je m'éveillais, la douleur m'assommait, fulgurante, tel un éclair qui déchirait mon corps de toute part. Ma chaire me torturait jusqu'à mon âme, mais désormais... Tout était fini.

Terminé.

Alors seulement, je pris conscience du monde qui m'entourait. Je sentis une main serrée contre la mienne, un visage appuyé contre mon ventre sertit de bandages.

La lumière revenait, douce et apaisante. L'image du naaru s'estompait plus encore dans mon esprit, mais la réalité revenait à moi...

_ M...Mortelame... murmurais-je en tendant ma main – celle qui était libre- vers le visage tuméfié, mais si beau de mon voleur.

Des larmes coulaient de ses yeux verts, humides et incroyablement intenses. Je le vis me regarder avec étonnement, comme si il n'en croyait rien, et me saisit mon visage entre ses deux mains.

_ Ewe... Ewe ma douce, dit-il en m'embrassant aussi délicatement que si j'avais été une fleur.

_ Je vais mieux, dis-je en me redressant précautionneusement. Je.. je peine à respirer...

Il enfoui son visage dans mes longs cheveux blancs et me serra dans ses bras. Mon corps plaquée contre son armure de cuir cloutée brune et orangée, j'observais les alentours en éclatant de rire.
Un rire nerveux, hystérique.

_ Qu'as-tu? Demanda-t-il en caressant ma joue avec douceur.

_ Je... je suis vivante... fis-je, la respiration saccadée. Je... Mortelame... Je suis si heureuse...

Il sourit et s'éloigna jusqu'à une table basse, en bois massif. Il prit quelques pattées, saucissons et pain chaud qu'il m'apporta, accompagné de vin chaud.

_ Que s'est-il passé? Fis-je alors qu'il me demandait parallèlement comment j'étais revenue à moi.

Mon voleur s'installa dans un lourd fauteuil de cuir et cassa la croute avec moi. J'étais affamée.

_ Tu es restée plusieurs jours inconsciente, commença-t-il d'un ton grave. Comme si tu ne voulais pas revenir à toi. Lors de la bataille du Tol Barad, tu es restée inerte sur le sol. Avec quelques hommes, nous avons courut à toi pour tenter de te sauver...

Il se servit une chope de vin et bu quelques gorgées. Ses yeux verts brillaient d'un éclat étrange, extrême.
J'eus le souffle coupée à l'idée que l'impassible Mortelame ai versé quelques larmes... pour moi.

Pour avoir eu peur de me perdre...

_ Nous avons gagnés, nous avons reprit les fortifications, mais au prix de nombreuses vies, dit-il. Suite à cela, des mages nous ont permis de regagner Hurlevent grâce à un portail... nous t'avons emmenée dans une auberge, là où nous sommes actuellement. La Cathédrale n'est pas loin, et les soigneurs se sont succédés à ton chevet ces derniers jours. Ne bouges pas, je vais leur dire que tu es réveillée.

L'assassin s'éloigna d'un pas vif, sa longue carpe tournoyant derrière lui. J'étais si heureuse de le retrouver...
A présent, si j'avais quelques doutes sur sa sincérité – ne sait-on jamais, avec les voleurs- je n'en avais plus aucun.
Les larmes ne trompent jamais, par les esprits...

Avec précaution, je me levais de la paillasse salie par le sang. Ainsi, j'étais restée ici plusieurs jours? Hum... Il me fallait un bon bain, d'urgence. L'eau apaiserait le peu de douleur et de courbatures qu'il me restait.

Prise de nausée, je me rasseyais aussitôt.

_ Naarus, aidez-moi, priais-je en fermant les yeux.

Ravalant ma salive avec difficulté, je retentais l'expérience. Mes jambes supportaient mal mon poids, mais il était absolument hors de question de rester ici plus encore.

Mon coeur balançait de droite à gauche, bancal, nauséeux. Il me fallut plusieurs tentatives pour tenir enfin sur mes sabots, et davantage pour marcher à peu près droit.

Le décor chaleureux de la pièce bougeait un peu, mais ça allait. Mais alors que j'atteignais la porte, celle ci s'ouvrit à la volée. Là, une troupe d'hommes – assassins ou prêtres, ainsi que Kalycee, Hézo et Mortelame, m'accueillis avec fermeté.

_ Que faites-vous levée? Me lança un nain – chaman, je pense-. Aller, ouste!

Il invoqua un énorme élémentaire de terre qui me prit dans ses bras caillouteux pour me déposer sur ma fichue paillasse.

_ Je vais... bien! Protestais-je, ma tête me disant tout le contraire.

Je me retins – de justesse- de lâcher toute la bile que je retenais depuis mon réveil. La nourriture ne devait pas avoir arrangée la chose...

La poignée de prêtres vint à moi. Ils conversaient entre eux, leurs regards sombres passant leurs bâtons plein de magie au dessus de moi.

_ Alors? Lança la grosse voix du paladin, tandis que je m'assoupissais peu à peu.

Que me faisaient-ils, par tout les esprits?_ L'hémorragie a repris, dit une voix que j'entendais de loin, très loin...


« Mais elle était réveillée il y a... »

« Attendez, non! »

« Laissez nous travailler, je vous prie... »« Le choc.... possible...cependant... saigne abondamment et il faut... »« Ewe... »Je m'assoupissais encore un peu plus, mes yeux voilées par un brouillard sans nom. Apaisant.
Un sommeil doux, indolore vint me chercher. Je m'étais rarement sentis aussi calme, en sécurité.

Je pouvais bien dormir encore un peu.

Au moins.........

Hurlevent, la Cathédrale.

J'étais dehors, en plein air. Et je respirais le bonheur!

Assise sur un banc, juste en face de la grande Cathédrale -qui fut longtemps ma prison, mais je n'en avais cure à présent- je laissais la brise matinale me caresser les cheveux.

C'était si agréable !

Par deux fois, je vérifiais mes bandages sur mon ventre, mes bras et mon crâne : mes cicatrices ne seraient bientôt plus qu'un mauvais souvenir.

Je me surpris à chanter. Un chant de ma langue natale, joli et mélodieux. Chanter était une chose que je faisais, il y a fort longtemps.
Je devais être petite...

Le prêtre Néosis passa par là. Vêtu de sa longue robe blanchâtre, il me sourit et vérifia par sa magie bienfaitrice que tout allait bien.

_ Tu as l'air en forme, dit-il, visiblement ravi.

_ La convalescence n'est pas très difficile, répondis-je en haussant les épaules.

_ Tu es tout de même restée plusieurs lunes entre la vie et la mort, reprit-il en poursuivant sa route. Je te souhaite une bonne journée, et ne soit pas en retard!

_ Comment louper un événement pareil?

Son regard s'assombrit, il paraissait soucieux.

_ Ce genre de chose peut encore être mal perçu par les plus puristes d'entre nous. Faites attention.

Je fronçais les sourcils. Décidément, je ne comprenais rien à ses propos. Pourquoi fallait-il faire attention pour fêter le mariage du millénaire?

L'union improbable entre un paladin, Lumière de l'Aube et ma Kalycee?

Lorsque j'avais appris la nouvelle, par un Mortelame particulièrement moqueur, au grand déplaisir de Hézo, j'avais moi même émis quelques doutes sur la sincérité de ce « mariage arrangée ».
Il y a quelques jours, Kalycee était venue a moi, m'assurant que ce n'était pas une obligation – du moins, par pour elle- et qu'il devait en être ainsi.

Je ne pouvais qu'admirer le draenei qui voulait laver son honneur, et celui de la jeune femme. Une grandeur d'âme était nécessaire, puisqu'il comptait épouser celle qui avait détruit son passé.
La pauvre n'y était pour rien... Comment lutter contre quelque chose qui vous embrigade l'esprit, votre âme?

Et puis, si elle était heureuse...

Je m'affairai donc jusqu'à l'auberge pour y retrouver Mortelame et les assassins de Ravenholdt.

Certains étaient repartis chez eux, décorés par le Sir Hézo en personne, avec les remerciements de la lumière.
Mais d'autres étaient restés, peu désireux de s'éloigner de leur première lame.

J'avais appris à apprécier, voir adorer les voleurs de Ravenholdt. Étonnamment, Hézo était là, avec Kalycee.
Assis tout deux autour d'une table pleine de chopes, en compagnie des voleurs, ils semblaient en pleine discution. Tant et si bien qu'ils ne me remarquèrent même pas.

_ Tu sais, fit Mortelame, assis comme un prince sur son trône. Je me demande pourquoi tu ne t'es pas marié plus tôt. Imagines, toutes ces nuits d'abstinences!

Les voleurs éclatèrent de rire. Hézo gronda quelque chose, les yeux enragés. Je ne pu m'empêcher de sourire. Ces deux là, depuis la bataille, se cherchaient sans cesse.

Imaginez les discutions de sourd entre un adorateur de la lumière et des bonnes vertus, et un assassin de première catégorie. Néanmoins, j'étais certaine qu'ils s'appréciaient, contrairement à ce que chacun voulait me faire croire.

« Tu plaisantes? » m'avais un jour dit Mortelame.

« Retenez-vous de sortir de telles sottises, chamane. » avait aussitôt répliqué le paladin.

_ Ah, voilà notre grande malade ! Lança joyeusement Hector, l'un des assassin.

Le plus blond de tous.

_ Comment vas-tu? Fit Kalycee en se levant.

_ Et toi alors, la fiancée?

Cette dernière leva les yeux au ciel. Elle était plus belle et heureuse que jamais.

Contrairement au passé, où le désir du pouvoir prenait un tel dessus qu'il l'a rendait malheureuse, un peu comme un alcoolisme incurable, elle semblait aujourd'hui guérit de tout ces maux.

Finalement, son passage dans la mort aurait-il eu... du bon?

_ Je suis en retard, dit-elle. Mais je voulais t'attendre.

_ Ce n'est que ce soir. As-tu une robe?

Elle acquiesça en prenant ma main. Après quoi, elle me m'entraina deux étages plus haut, en direction de sa chambre.

_ Je ne souhaitais pas m'installer dans les appartements de Hézo avant ce jour, dit-elle avec un petit sourire. Mais – elle ouvrit la porte de sa chambre- bon, tu vas m'aider à enfiler ma robe.

_ Ton paladin, avec sa richesse, ne t'a même pas accordé un troupeau de servante pour t'aider?

_ Hum, vu la polémique que cette union entraîne, je ne préfère pas prendre de risque et lui non plus. J'ai un mauvais pressentiment... non, mieux vaut que je sois seule avec toi. Je n'ai confiance en personne ici.

_ Mais... Comment allez vous pouvoir vivre à Hurlevent si...

Elle ouvrit un placard à la hâte et en sortis une robe blanche comme la neige. Sertie de diamants, elle était d'une beauté à en couper le souffle.

_ Je n'y ai pas encore songé, dit-elle. Tout ce que je dois faire à présent, c'est de corriger notre erreur.

_ Mais enfin! Une nuit d'amour n'a jamais été une erreur!

_Pas pour les chamans, pas pour les gens du peuple, ni pour les nains, probablement pas pour les trolls ou les orcs non plus. Mais là, il s'agit de la lumière! Moi même j'ai eu peine à le comprendre, mais Hézo est un seigneur. Un noble. Un paladin.

_ Autant de raisons qui en font un exemple et...

_ Et une cible. Il a beaucoup d'ennemis, en dépit de ce que l'on pourrait croire. La moindre faute de sa part peut lui couter très cher. Et pas seulement en argent. Il perdrait tout, et cela je le refuse. J'ai déjà anéantis sa vie, autrefois... Aujourd'hui, alors que j'ai une chance de me racheter...

_ Tu ne dois pas l'épouser par obligation! Protestais-je en l'aidant dans ses préparatifs. Ne bouges pas, je noues tes cheveux... Ils ont sacrément poussés.

Elle demeura silencieuse un moment puis se retourna, lorsque j'eus fini de la coiffer.

_ Je ne conçois pas ma vie sans lui, dit-elle en souriant. Regardes moi Ewe, je n'ai jamais été aussi heureuse.

C'était vrai. Ses yeux translucides hurlaient son bonheur à qui voulait bien le voir.

_ Très bien, on va mettre ta robe, il faut que tu sois la plus belle pour ce soir!

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Récit Rp: Ewenae, Chamane de Brume Azur - Page 2 Empty Re: Récit Rp: Ewenae, Chamane de Brume Azur

Message  Laszefir Sam 31 Mar - 22:06

Chapitre 9: Une union... presque parfaite

Les chants de la cathédrale résonnaient dans toute la ville. Une masse informe de gens parfaitement inconnus s'était rassemblée autour du lieu de culte, dans l'espoir de voir la mariée.

Ah! Le pauvre paladin voulait être discret, c'était raté!

Pour l'occasion, je m'étais aprêtée d'une belle robe bleu ciel, à la couleur de ma peau. Me cheveux étaient lachés, tressés à quelques endroits et sertie d'une broche émeraude.

Tout en armure, plus impressionnant que jamais, mon voleur me dominait, à mes côtés. Grand, beau, je n'avais d'yeux que pour lui. Les assassins s'étaient attroupés, derrière lui. Eux aussi avaient fier allures, dans leurs amures de cuir sombre.

Mortelame me tenait possessivement la taille, et défiait du regard quiconque désirait s'approcher.

Les gamins de la ville étaient morts de trouille, je peux l'assurer!

Le soleil se couchait au loin, vers le port. Le ciel était magnifique.

_ Tu as encore mal, demanda-t-il, alors que je me massait la tête.

_ Oh, non tout va bien, répondis-je en cessant aussitôt. Vraiment.

Il me lança un regard signifiant « A d'autre » puis reporta son attention sur le cortège qui arrivait, là bas dans la rue.

On nous fit signe d'entrer dans la Cathédrale, mais je craignais qu'elle ne fut pas assez grande pour tous nous accueillir.

Nous prenions place sur les bancs de marbre et attendions patiemment. Les voleurs derrière moi avaient retirés leurs capuchons, sous les yeux apeurés des petites gens, à notre gauche.
Et dire que certains ne pouvaient même pas s'asseoir ! Tant de monde me faisait tourner la tête.Le roi Varian s'était déplacé, et siégeait aux côtés de son fils sur un siège magnifique, en place d'honneur, tout près de l'archevêque. Ce dernier, debout face à l'assemblée, accueilli le Sir Hézo.

Ce dernier avait -jusqu'à ses doigts!- son armure étincelante de paladin. Je dois avouer qu'il avait fier allure.

Il discutait avec un groupe de prêtre et de paladins, un peu a l'écart. Puis l'archevêque le fit agenouiller devant lui. Ensemble, ils prièrent leur lumière divine.

Presque aussitôt, une colonne de lumière magnifique s'abattit sur le grand draenei, sous les yeux ahuris de la foule. Il se releva majestueusement et se retourna, attendant patiemment la mariée.

Puis, alors que les gens s'écartaient, à l'entrée de la Cathédrale, et que les chants s'élevaient en merveilleuse ode à la lumière, Kalycee fit son entrée. Les assassins et ceux qui avaient combattus avec elles lancèrent des cris joyeux, et l’applaudirent à tout rompre. Moi même, je peinais cacher mon émotion.

Mais une ombre vint gâcher ce beau spectable... Je percevais, avec mon ouïe de draenei, de vagues protestations venant d'un peu partout. Je crus même entendre « A mort, Chevalier... » et prévint Mortelame. Celui ci, sérieux, hocha lentement la tête et m'indiqua de rester discrète, mais prête au cas où.

Je ne me le fis pas dire deux fois. Si Kalycee était en danger, il nous fallait être sur nos gardes.

Mon voleur prévint les siens, qui commencèrent à surveiller la foule. Quelques uns quittèrent discrètement leurs places, et partirent patrouiller en invisible les rangs.
On était jamais trop prudent...

Néanmoins, je suppose que personne ne tenterait rien de stupide en présence du Roi Varian, venu de sa personne pour bénir cette union qui, d'après son discours récent « était un exemple pour nous tous ».

Le silence revint dans l'immense sale, alors que Kalycee prenait la main que Hézo lui tendait.

Je ne pus m'empêcher de sourire en voyant leurs visages souriants, visiblement épanouis. Tout deux, ensemble dans la colone de lumière, lui le colosse à sabot et elle, toute frêle mais si belle à ses côtés, ils formaient un couple pour le moins surprenant.

L'idée de mon propre mariage me traversa l'esprit, et je jetais un coup d'oeil à mon voleur. Oui... ce serait bien.
Bien sur, je ne le voudrais aucunement dans une église mais...

_ Sir Hézo Lumière de l'Aube, commença l'archevêque d'une voix forte, réduisant les derniers murmures au silence. En ce jour bénit par la lumière, toi, paladin de la foi inébranlable, pionnier de la justice, partisan de notre bien aimé et regretté Uther, jures-tu de racheter l'honneur consommé de la présente jeune femme? Jures-tu, par ton âme et ton corps, ton sang et ta chair, de l'aimer et de la chérir dans la vie et par delà? Jures-tu de la protéger au péril de ta vie, si le besoin en est, et de l'honorer en tant qu'épouse, dans la fidélité et ce même dans la dificulté?

_ Je le jures, répondit-il en cognant un poing sur son coeur.

_ Kalycee, Chevalier de la mort déchu sauvé par la main de la foi, jures-tu d'être fidèle à Sir Hézo, de l'aimer et lui obéir en toute circonstance? Jures-tu d'être une épouse douce, serviable et aimante, qui l'aidera dans sa tâche divine autant que faire se peut?

Aie, bonjour l'équilibre, me dis-je. Alors lui jures devant les dieux et elle, devant lui...

_ Je le jure, dit-elle en retirant son voile blanc.

_ Embrassez la m...

Avant qu'il n'ait le temps d'achever sa phrase, Hézo soulevait la jeune femme et l'embrassait comme il se doit, sous les applaudissements de la foule. Varian lui même s'était levé et acclamait les mariés.

_ Bah, c'est qu'il avait envie, après tout ce temps, me chuchota Mortelame, de toute évidence très fier de sa blague.

_ Tu verra, quand ce sera notre tour, cinglais-je, juste pour voir sa réaction.

Il se pencha plus encore et écarta une mèche de mon oreille, avant de murmurer:

_ Tu seras bien surprise, crois-moi...

Que fallait-il comprendre? Qu'il voulait s'unir à moi devant les dieux?

Les chants reprirent, alors que les gens quittaient, peu à peu, la Cathédrale, avec Hézo et Kalycee.

_ Alors? Fis-je à Hector, alors qu'il revenait.

_ On a trouvé deux personnes potentiellement dangeureuses, mais ils sont écartés maintenant, dit-il, en sueur. Mortelame, on va devoir s'en débarrasser...

_ Ont-ils une famille?

_ Possible.

_ Faites ce qu'il faut.

Il hocha la tête et fis signe à quelques compères de le suivre.

_ Que vont-ils faire? Fis-je en retenant Mortelame.

_ Jeter leur corps encore vivant dans le port, ligoté comme il se doit, répondit-il en prenant mon poignet qu'il retira avec fermeté de son torse. Maintenant viens.

_ Quoi? Ils vont les tuer?


_ Ils voulaient tuer Kalycee, aller ne discutes pas.

Il m'empoigna brutalement pour m'entrainer hors de la foule. Au passage, il déroba quelques bourses.

Et dire qu'il avait déjà le trésor de ses voleurs, en plus d'un bon paquet d'or qu'Hézo nous avait gracieusement offert pour nos services dans son armée.

Hézo entoura sa femme d'un bas et l'entraina dans la foule. Le cortège progressa lentement jusqu'aux portes de la ville.

Mortelame, accompagné de ses voleurs, se chargeai discrètement de la sécurité des époux. Varian et sa cour avait regagné le château... Ne restait à présent qu'une masse de villageois, trop heureux d'avoir une occasion de fêter un mariage.

Les nains, les hommes et les femmes se réunir dans les différentes auberges de la superbe cité. Peu à peu, les gens nous quittaient, vaquaient à leurs occupations.

Nous arrivions à notre propre taverne. Nous fûmes accueillis avec joie, les servantes s’affairaient à nous servir du mieux qu'elle le pouvait. Le maître de maison nous proposa ses meilleurs vins en l’occasion. Hézo convia ses amis prêtres et paladin dans un coin de la pièce.
Pour ma part, je ne quittais pas Kalycee.

Une chope en main, Mortelame faisait des allers retours entre les tables, gardant un oeil sur absolument tout ce qui se passait.
Rien ne sembler lui échapper. Lorsqu'il vint à mes côtés, il fit un bref signe de tête à Van, qui était avec nous.

Tout deux regardaient Hézo attentivement. A mon tour, je me demandais ce qui n'allait pas. Tandis que Kalycee parlait et que j'acquiesçai de temps à autre, je remarquais que le prêtre assis à sa droite semblait plus que douteux.

Le cheveu gris, l'air malin, il était l'archétype du parfait !@# bénit. Du genre à tenter n'importe quoi...

Sa main pourtant rafinée n'échappa pas à Mortelame, qui bondit dans l'ombre pour échanger le verre dans lequel il avait voulu verser le minuscule flacon.

Van s’aperçut de mon effarement et m'ordonna de rester calme.

« Nous maîtrisons la situation » me chuchota-t-il en faisant comme si tout allait bien.

Kalycee n'avait, fort heureusement, pas remarquée l'attentat. Alors c'était vrai, certains fou voulaient tuer Hézo. Par empoisonnement, qu'importe. Il était devenu la honte de la lumière en épousant une impie. Et cela, certains ne lui pardonnerait jamais un tel affront.

_ Il faut faire quelque chose ! Lançais-je à voix basse, de sorte que Kalycee ne m'entende pas.

_ Nous le faisons, mais il est impossible de prévenir les supérieurs. On ne sait même pas d'où vient l'ordre, probablement de l'archevêque lui même, qui peut savoir.

Je me portais une main au cœur, alors Kalycee était en grand danger. Elle ne pourrait jamais faire sa vie ici, et il vaudrait mieux pour Hézo quitter l'endroit.

Alors, je vis une ombre approcher le paladin de l'arrière. L'étincelle d'une lame brilla soudain à la lumière, puis se rétracta.
Je me levais aussi discrètement que possible, prétextant un mal de tête puis alla tout au fond de la pièce.

_ Mortelame? Chuchotais-je en observant autour de moi où pouvait bien se cacher mon voleur.

Deux bras m'enserrèrent aussitôt; il était juste derrière moi.

_ Tout va bien, dit-il contre mon oreille. L'assassin a été neutralisé. Mais il nous faut partir, et avertir Hézo au plus vite.

_ Comment?

_ Prétexte de vouloir parler à la marier, et entraine là dehors. Seule. On s'occupe d'éloigner Hézo, on se retrouve au jardin de la ville, près du lac.

Je hochais vivement la tête et m'éloignait.

_ Kalycee? Fis-je en posant une main sur son épaule. Tout va bien?

_ Oh, oui, je parlais justement à ce cher paladin Raymus – elle désigna un homme solide et brun, à ses côtés- comment Hézo et moi nous étions rencontrés.

_ Notre lumière de l'aube à le don de venir en aide aux âmes égarées, reprit-il, visiblement contrarié.

Il tendit une coupe à Kalycee que je jetais aussitôt, sans trop savoir pourquoi. Le liquide se déversa sur la table, au sol. L'homme brun semblait très mécontent.

Côté discrétion, on aurait pu faire mieux.

_ Viens ! Lançais-je en tirant le bras de la jeune femme avec une force que je ne me connaissais pas.

_ Ewe! Protesta-t-elle en me suivant tout de même. Que se passe-t-il?


Je la faisais courir sous les regards étonnés, les étoiles scintillantes et le danger encore présent. Enfin, lorsque nous arrivions dans le jardin de la ville, je la fis asseoir sur un banc.

Nerveuse, je scrutais autour de moi. Il n'y avait personne.

_ Ewe? Reprit Kalycee, les yeux ronds. Tu vas bien?

Oui, même si je n'en avais pas l'air avec ma robe débraillée et mes cheveux emmêlés. En réalité, je faisais peur.

Mais qu'importe, elle était hors de danger.

_ Écoutes, dis-je en passant ma main sur mon front, puis sur mon ventre. Tu es en danger, et ton paladin aussi.

_ Quoi? Mais que racontes-tu là?

_ Les assassins de Ravenholdt ont tout fait pour vous sauvez ce soir, pendant le mariage, a votre insu. On veut votre mort sur un plateau d'argent, et maquiller ceci en accident, ou un faux meurtres, je n'en ais rien. Toujours est-il que...

_ Ewe, aurais-tu perdu l'esprit?

_ Ma mana va très bien ! Grondais-je, les sourcils froncés. Bon écoutes-moi, il ne faut pas rester ici...

_ Mais enfin, Ewe! Tout ceci est faux !

_ Désolé, mais elle a dit vrai.

Nous nous retournions toutes les deux.

Les hommes de Ravenholdt, Mortelame et Hézo arrivaient, côtés à côtés. Ils traversèrent l'allée principale fleurie de toute part pour nous rejoindre.

_ Tu cours sacrément vite, me fis Mortelame avec un sourire.

_ Hézo! Soupira Kalycee en se nichant dans ses bras. Tout ceci n'est pas vrai?

Le grand paladin soupira de lassitude.

_ Hélas, dit-il. Je savais que j'avais de nombreux ennemis, mais qu'il en viennent à de telles pratiques... Je te dois une dette, Mortelame. Et à vous aussi, assassins. Vous m'avez été plus loyal que n'importe quel disciple de la lumière.

_ Ce n'est pas tout a fait exact, fit un homme que je reconnus aussitôt.

_ Néosis ! M'écriais-je.

_ Bonsoir ma chère, dit-il en me gratifiant d'un sourire aimable. Hézo, il vous reste des amis parmis nous. Mais j'ai bien peur que nous ne soyons pas assez nombreux pour vous protéger.

Le colosse en armure réfléchit un instant et retira son amulette, qu'il offrit à Néosis.

_ Pour avoir prit soin de cette chamane, et pour avoir été mon plus fidèle ami depuis toujours, je vous remets mon titre et mes terres, Néosis de Hurlevent, dit-il. Le domaine en Elwyn ainsi que les domestiques qui y séjournent sont mon cadeau d'adieu. Puissiez-vous être heureux, dans votre retraite.

_ Hézo... murmura le prêtre. Comment vous...

_ Il me reste un corps de ferme, loin d'ici assura le paladin. Nous y serons en sécurité et...

Il se tourna vers Mortelame.

_ Mes terres sont suffisamment grandes pour vous tous. Pourquoi ne pas nous y rejoindre?

_ Et élever des poules? Ironisa Mortelame.

Les voleurs éclatèrent de rire. En revanche, la proposition me plaisant assez.

_ Des paysans y élèvent des chevaux, reprit Hézo le plus sérieusement du monde. Il y a de nombreux bâtiments, et du terrain. Avec votre or, vous y installer sera chose facile. Il n'y a pas tellement de travaux à y faire.

_ Et ce n'est guère loin du manoir de Ravenholdt, renchérit Van.

_ Comment le sais-tu? Grogna Mortelame.

_ Tu oublies qui nous sommes? Répliqua l'homme, cynique.

Nous restions là, sous l'éclat de lune, à attendre une réponse, ou je ne sais quoi. Par ailleurs, sa proposition était des plus aléchantes. Mon assassin me serra contre lui puis se tourna vers les siens.

_ Certains d'entre nous te suivrons, tu le sais, renchérit Van. La plupart des voleurs sont en âge de prendre leur retraite. Il est temps de laisser la place aux plus jeunes.

Les hommes acquiescèrent._ Nous ne sommes plus aussi agile qu'autrefois, ajouta Kennen, qui ressemblait beaucoup à Van, mais ses cheveux tirant sur un blond-roux encore flamboyant. Bien sur, nous aurons toujours quelques missions de temps à autre, mais je sens qu'il est temps de passer à autre chose. D'avoir une vie, et pourquoi pas une femme!

Il provoqua l'hilarité générale, mais aussi l'espoir. Je vis dans les yeux de certains une lueur empli de rêves nouveaux
Évidement, la vie d'un assassin ne devait pas être de tout repos, et laissait surement peu de places aux sentiments.
Quoiqu'il en soit, je serais ravis qu'ils restent avec nous.

_ Venez avec nous, vaillants assassins, et ensemble, construisons une vie en campagne, éloigné des problèmes et de la corruption, reprit Hézo. Pour ma part, j'ai assez vu la ville.

Il tendit une main à Mortelame que ce dernier empoigna aussitôt. Les deux mâles s'étreignirent rapidement – oui enfin, une grande claque dans le dos, d'autant dire qu'ils faisaient -encore!- un concours de force.

_ Je vais brouiller les pistes, fit Néosis. Mes amis, partez sans tarder. Je vais faire seller les montures du clergé, il y en a bien assez pour vous tous. Et...

_ Merci, l'ami, fit Mortelame, sincèrement touché.

_ Oui, ce que vous avez fait pour nous est extrêmement généreux, et...

_ Hézo, mon ami de toujours, j'honorerais vos terres, fini par achever Néosis. Allez dans la paix, et l'honneur.



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Récit Rp: Ewenae, Chamane de Brume Azur - Page 2 Empty Re: Récit Rp: Ewenae, Chamane de Brume Azur

Message  Laszefir Sam 31 Mar - 22:08

Chapitre 10 : Une nouvelle vie

Le voyage avait duré quelques jours, mais par les esprits, je ne m'étais jamais autant amusée!

Les assassins étaient devenus comme une famille, et je pouvais difficilement me passer de Kalycee.
Et dire qu’auparavant, j'étais si sauvage, si solitaire! Comment avais-je pu laisser passer une telle... Comment dire... une telle joie d'être avec d'autres?

Hézo continuait de rester digne, mais je commençais tout juste à le trouver – un peu- amusant.
Bon, son sens de l'honneur et de la vertu m'agaçais parfois -souvent- mais qu'importe. Il avait un cœur, et grand par dessus le marché.

Quant à Mortelame, j'aimais le voir ainsi. Plein de vie, heureux. Il lui arrivait d'être aussi sombre que d'ordinaire, mais ses noires pensées étaient bien vite chassées par une pitrerie de Kennen. Quel troubadour celui là!Le corps de ferme en question était magnifique. Hézo avait-il d'autres surprises cachées à nous faire découvrir?

Les Hinterlands, où nous étions, étaient tout simplement sublimes. De ma vie je n'avais vue de si belles collines verdoyantes, parfaites pour les chevaux qui y vivaient.

Autant dire que Dann faisait tâche, dans le décor !

Les sentiers de terre bâtue menaient à des dizaines de fermes, mais celle d'Hézo était- et de loin- la plus faste.
Pas moins d'une dizaine de bâtiments composaient ce corps bien entretenus par quelques paysans.
Ceux-ci n'avaient que rarement vu leur maître, mais s'inclinèrent aussitôt à sa venue.

Ils se rejoignirent devant la petite chapelle, non loin des pommiers, et nous accueillirent comme il se doit. J'avais l'impression d'être une reine en attente de ses sujets !

Le soir même, on nous avait préparé un banquet en notre honneur. Les hommes et les femmes de cette ferme s'étaient pressés pour nous offrir un délicieux repas dans les vastes jardins, décorés de fleurs, d'arbres élégants.

Les torches éclairaient les sentiers de toute part, et donnaient une ambiance un peu ésotérique à l'endroit, déjà magique en lui même.

Distraite, j'observais calmement les chevaux là haut sur la colline. Il y en avait de toute sorte.
Torche en profita pour aller prendre l'air, effrayant les enfants villageois au passage.

_ N'ayez pas peur, il ne mords pas, fis-je en reprenant du ragoût.

_ On peut jouer avec? Me fit une petite fille.

_ Euh...

_ Alors Ewenae, comment trouvez vous ce lieu? Demanda Hézo, entourée des assassins et de sa femme.

_ Enchanteur serait le mot, répondis-je en souriant. Et les villageois sont adorables.

_ Que projetez-vous?

_ Hum...

_ En ce qui me concerne, me faire servir par la chamane et couler des jours paisible à manger ce qu'elle me prépare, lança Mortelame. Ah, non, c'est une piètre cuisinière....

Ni une ni deux, je donnais un royal coup de sabot sur sa chaise, qui tomba aussitôt, provoquant un fou rire général.

Enfin, il ne me fallut pas longtemps pour le rejoindre au sol...

_ Veuillez m'excusez, chers amis, j'ai une ou deux choses à enseigner à cette petite désinvolte, lança joyeusement Mortelame en me soulevant dans ses bras.

_ Hé, vas-y doucement hein ! Brailla Van, qui riait à s'en tenir les côtes.

« Ramènes là en bon état! »*****

L'air froid du soir me mordait les joues, mais j'étais certaine que mon beau voleur allait pouvoir me réchauffer.
Sans se départir de air à la fois grave et joueur, il m'emmena dans un bâtiment simple, mais très confortable.

_ Cela te plait? Demanda-t-il en me reposant à terre.

Et comment... La maisonnette comprenait un étage, et malgré quelques petits travaux qui la rendrait encore plus chaleureuse, elle ne manquait de rien.
Cheminée, meubles, accessoires en tout genre ... Il y avait tout. Absolument tout.

_ Bienvenu chez nous, murmura-t-il contre mon oreille enflammée.

Mon cœur se mit à battre un peu plus fort, lâchement, sans me demander mon avis. Mortelame ferma la porte derrière nous et m'entraîna à l'étage.
La fenêtre donnait une vue imprenable sur l'ensemble de la vallée, et le bois tout à droite. D'ici, on pouvait aussi voir le jardin où le banquet se tenait...

Et, je ne sais pourquoi, mais maintenant que tout ceci était terminé, je priais intérieurement les naarus pour tout ceux que j'avais connu jusqu'alors, et qui avaient comptés pour moi.

Toua, ma druidesse... Sa jeune disciple Décibelle. Elena, la soeur de Kalycee... Loubéé...

Une larme coula sur mon visage avant que je ne puisse la retenir.

_ A moi aussi, ils me manques, dit Mortelame en caressant mon visage.

Comment faisait-il pour toujours tout deviner?

_ Je... Il m'arriver de me demander... pourquoi j'ai survécu à tout ce qui nous est arrivé? Pour moi... Toua ne méritait pas de finir ainsi...

L'image de mon voleur jetant son corps inerte dans la tourbière me retourna l'estomac.

_ La vie est ainsi faite, mais cesses de regarder en arrière, Ewe... Regardes la vie que nous avons, désormais. Plus de guerres, plus de combats, et une chance de vivre heureux, tout les deux... N'est-ce pas ce que tu voulais?

Je ne pu m'empêcher de sourire – un peu tristement- et le laissais m'embrasser. Peu à peu, je reprenais vie, il me semblait même...

Par les esprits, oui!

Mes pouvoirs de guérisons, ils revenaient... Ils revenaient !

De la magie sortie de mon corps, exaltait l'atmosphère, nous englobait tout les deux.

Alors que j'arrachais l'armure de Mortelame et que celui-ci défaisait ma robe, mes pouvoirs inondaient la chambre tant et si bien que nous n'étions plus ici.

Le décor changeait, nous étions quelque part dans mes rêves. J'éclatais d'un rire heureux.
Ma magie fusionnait avec l'esprit de Mortelame, et nous rejoignions les songes, là où peu de couple savaient aller.

Le naaru avait tellement raison... L'amour est le pouvoir le plus puissant de ce monde. Il vous transporte là où vous ne pensez ne pas pouvoir aller.

Et c'était fort, puissant!

La clairière où nous étions semblait paisible, tranquille. J'étais dans un lagon bleu comme l'océan, mon assassin m'emportant plus loin encore, là où je n'étais jamais allée...
Le bruit tambourinant de la cascade qui se déversait près de nous ne parvenait pourtant pas à absorber mes cris de fièvre, ni mes râles d'euphorie.

C'était magique, merveilleux.

Mortelame agrippait mes longs cheveux et me faisait basculer le visage, attaquant ma gorge par des baisers dont lui seul avait le secret.

Lorsque, longtemps, très longtemps après, alors que je me perdais en lui, il me posa une seule question. Que les arbres autour de nous m'en soit témoins :

_ Voudrais-tu t'unir à moi, chamane?

Je mordis la lèvre jusqu'au sang pour ne pas hurler de bonheur. Finalement, je lui répondis en l'embrassant fiévreusement:

_ Oui... Oui, c'est-ce que je voudrais mon amour...

La dernière chose que je vis était ses intenses yeux verts...

****

_ Oh, toi tu n'as pas dormis, se moqua gentiment Kalycee en me voyant arriver au potager.

L'air était chaud, et le soleil brillait haut dans le ciel. Mon voyage astrale avec Mortelame avait duré un bon moment... Même les papillons printaniers ne parvenaient pas à me tirer de ma rêverie, malgré leur battement d'aile incessants.

Tout allait et venait inlassablement. Encore et encore.

Les fleurs épanouies laissaient un parfum ambiant délicieux et sauvage, j'avais vraiment l'impression d'être au paradis.

_ Euh, ma dame, fis-je en désignant une paysanne en train de travailler au champs. Vous avez une minute?

La femme essuya ses mains sur son tablier et m'accorda de son temps. Vieille et ridée, elle n'en paraissait pas moins agile et forte.

_ Nous aurions une fête à préparer, dis-je en lissant mes longs cheveux blancs. Il serait possible de...

_ De vous aider à la préparer? Acheva-t-elle. Bien sur, ma dame.

_ Une fête? Répéta Kalycee.

Je lui adressais un clin d’œil ravie et la pressait pour m'aider à tout mettre en œuvre, ce qu'elle accepta avec joie.

J'invoquais mes totems pour m'aider à rester debout- la fatigue m'emportais- puis prit la direction des cuisines.
J'étais affamée.

Là, je retrouvais tout le monde – en plus du délicieux cochon rôtissant sur la broche. Tous discutaient, assis sur les tables disposés un peu partout dans l'autre salle.

Soudain, un grand homme encapuchonné me bouscula. Je compris à sa voix qu'il s'agissait de Kennen:

_ Ewe, tu as vu Mortelame?

_ Oui, il était... Enfin, il a pu aller ailleurs... bredouillais-je, un peu perdue.

Il posa une main sur mon épaule et me guida à l'extérieur du chaleureux bâtiment. Dehors, les paysans se pressaient au travail, sous une chaleur de plomb.

_ Regardes là haut, dit-il en pointant un doigt sur la colline lointaine.

Une ombre bougeait juste à son sommet.

_ Mortelame?

Aussitôt, je pris ma forme de louve et courue jusqu'à lui, Kennen sur mes talons. Bon sang, il était rapide, lui aussi!

_ Mortelame? Fis-je en me métamorphosant devant lui.

Mon coeur bondit tout à coup. Les joues rougies par l'effort, mon assassin creusait des sortes de petits tombeaux qu'il venait de fabriquer lui-même. Trois croix de bois étaient disposées les unes à côté des autres.
Je retins mes larmes, car je savais parfaitement à qui il voulait rendre hommage.

_ Une pour Toua, dit-il, la gorge serrée. Une pour Décibelle.. Et l'autre pour Loubéé.

Mortelame, qui avait jeté la dépouille de la druidesse sans ménagement parce que cela devait être fait... Par les esprits, cela devait lui avoir pesé bien plus que je ne me l'étais imaginée...
En vérité, il souffrait atrocement de la perte de son amie.

_ Oh, c'est... dis-je en me fourrant dans ses bras. Tu as bien fais... Et je t'en remercie.

Il jeta sa pelle au sol et me serra contre lui. Derrière moi, je sentis Kennen se retirer en silence.

_J'aimerai retrouver ma sœur, lorsque je le pourrais, dit Kalycee d'une petite voix. Je voudrais qu'elle soit aussi heureuse que je le suis aujourd'hui.

Je me retournais vers la jeune femme, qui nous avait suivie discrètement.

_ Les morts me hante parfois la nuit, murmura-t-elle entre deux brises. Mais aujourd'hui, ils sont en paix et semble m'avoir pardonnée. La lumière m'aide, aussi incroyable que cela puisse être. Et...

Hézo arriva à son tour, et embrassa la main de sa femme. Son armure de paladin luisait face au soleil de plomb.

_ Et certains me murmurent que je dois la retrouver, que nous devons être enfin réunis. Tous.

_ Nous la retrouverons, Kalycee, lui promis-je.


Hézo l'entoura de ses bras et observa les tombes de fortune.

_ Les corps... commença-t-il.

Mais Mortelame hocha silencieusement la tête. La paladin comprit aussitôt qu'il s'agissait de fausses tombes, d'un sépulcre érigé pour leur mémoire.

_ Viens, Kalycee, dit-il en entrainant son épouse loin de nous.

_ Mortelame, fis-je après un long moment.

Il semblait un peu perdu. Ses magnifiques yeux verts se plantèrent sur moi, glacials.

_ On devrait y aller, insistais-je en lui prenant la main. Viens.

Mais l'homme à l'armure de cuir restait là, planté devant les tombes.

_ Tu ne les as pas abandonnés, mon amour, insistais-je. Tu nous as sauvé, et c'est grâce à toi que je suis en vie maintenant.

Il eut un sourire cynique mais se radoucit aussitôt qu'il me prit dans ses bras.

_ Ma douce, j'espère que tu es prêtre pour ce soir?

_ Qui y a-t-il ce soir? Fis-je, incrédule.

Pour toute réponse, j'eus droit à son regard de « Tu verras bien »...

****

Le soir venu, je me promenais dans les jardins, attirée par un murmure frémissant.

La nuit allait bientôt tombée, laissant le ciel plombé de couleurs merveilleuses. Outre les lucioles qui volaient un peu partout autour de moi, les chevauxde la ferme se préssèrent aux barrières, curieux de tout ce bruit.

Pouvait-on seulement parler de bruit?

Il s'agirait plutôt d'une douce mélopée, que j'avais l'impression d'entendre par moment. Étrange...

Je progressais jusqu'à une petite clairière, non loin des bois et de la ferme. Je pouvais sentir l'agréable odeur de la mousse sur les arbres, des feuilles tendres et des fleurs encore jeunes.

Décidément, cet endroit était magique.

Puis, alors que le bruit s'intensifiait, je stoppais la marche, une main posée sur mon coeur.

Là, tout près d'un ruisseau, planté devant un gros chêne, l'eprit de Toua me regardait par ses yeux translucides. J'en eu le souffle coupée.

La défunte druidesse me souriait, calme et paisible. J'entendis des pas derrière moi et Mortelame me prit la main. Hézo et Kalycee suivirent le mouvement, ainsi que les assassins, les villageois.

Il y avait tant de monde que j'en avais le tournis. Je ne comprenais pas grand chose, comment avais-je pu me retrouver seule ici, perdue dans la forêt, et être soudain entourée de tout ce monde?

_ Toua... balbutiais-je, les larmes aux yeux.

La druidesse leva une main vaporeuse pour effleurer mon visage. Avec précaution, elle déposa une fleur pâle sortie de nul part derrière mon oreille, puis me sourit avec bienveillance.
Mon cœur allait s'arrêter de battre, s'en était trop, je ne pouvais le supporter.

_ Toua, balbutiais-je, les lèvres tremblantes. Que fais-tu ici?Mortelame me serra contre lui et murmura quelque chose de rassurant que je ne compris pas.

_ Les esprits m'ont accordés cette faveur, dit-elle de sa voix lointaine. Pas seulement pour moi... mais aussi pour nos anciens amis...

Elle écarta un bras fébrile et aussitôt, tout autour de nous, l'esprit de Loubéé, et celui de Décibelle apparurent. Kalycee étouffa d'un cri plaintif, et éclata en sanglot.

_ Vous avez une chance de vous parler une dernière fois, expliqua Toua avec un grand sourire.

_ Kalycee, dit la voix fantômatique du draenei. Je sais que ce n'était pas toi...

_ J'étais sous son emprise, Loubéé, je ne voulais pas, non...

La jeune femme tomba sur les genoux et éclata en sanglot, rongée par le remord. Hézo la souleva et la serra fort contre lui.

_ Il le sait, murmura-t-il. Il t'as pardonné...

Loubéé avança et prit les deux mains de Kalycee qu'il déposa dans celles du paladin.

_ Je sais que tu seras bon avec elle, et que tu l'aideras à surmonter son passé, dit-il. Vous serez heureux ensemble. Que les esprits vous gardes.

Il leva ses mains et un flot d'énergie magique se déversa sur les deux amants.

_ Que les naarus vous protèges, mes amis, dit-il en se retirant doucement.

Le fantôme de Décibelle nous souriait, un peu à l'écart. Vêtu dans une longue robe druidique, elle semblait heureuse d'avoir retrouvée sa maîtresse, qui reprit la parole.

_ Moi, Touala'thenaraelän, fille d'Aribeil et d'Asteronh -elle prit ma main qu'elle posa dans celle de Mortelame- Je vous uni sous le ciel d'Azeroth. Puissiez-vous être heureux dans la lumière éternelle, après toutes ces années d'ombres. Les dieux eux même bénissent cette union, rendez leur grâce en vous aimant pour l'éternité.

Un lien magique s'accrocha à nos poignets. Mortelame m'attira brusquement contre lui et, ivre de bonheur, m'embrassa avec toute sa passion, et force.Derrière, les gens applaudirent et sifflèrent, hurlèrent leur joie. Les assassins étaient, sans conteste, les plus fous. Même Toua paraissait émue.

_ Puisse votre amour être l'étoile qui portera ce monde, acheva-t-elle d'une voix lointaine, comme un échos murmuré.

Je compris à ce moment que les esprits s'éloignaient peu à peu, et tandis que mon voleur m'embrassait, la clairière redevenait calme, paisible.

Mais ce n'était pas grave, je le comprenais à présent. Le royaume des morts ne pouvait être mélangé à celui des vivants. Nous avons eu une chance inouie de les revoir, mais ils devaient rejoindre le monde des esprits, désormais.

Tout était bien ainsi.

Mon chagrin s'atténuait, tout comme mes peurs, mes doutes.

_ Nous avons préparé tout ce qu'il faut, s'exclama Van en prenant Mortelame par l'épaule. On te l'emprunte un moment, Ewe? Les voleurs de Ravenholdt doivent fêter un tel évênement comme il se doit !

_ Allez-y, acquiesçais-je en souriant. Doucement sur les bouteilles...
Heureuse, je les regardais partir. Après avoir jetée un bref coup d'oeil derrière moi – histoire de m'assurer qu'il n'y avait plus un seul esprit ici, je décidais de les suivre.

Torche se déploya soudain, et me fixa avec intérêt.

« Non, il est hors de question que tu brûles quoique ce soit ici! » lui dis-je avec malice.

L'énorme élémentaire tourna frénétiquement autour de moi et lançais par moment des petites boules de feu autour de lui.

« Es-tu heureux? »

« Autant que toi » me répondit-il en me suivant à la lisière des bois.

Arrivée face au domaine, je soupirais profondément. Tout était si bien, maintenant.

Mon émotion était encore trop forte pour que je ne puisse m'exprimer correctement, et c'est pour cela que j'attendis un peu avant de rejoindre les autres.

Un cheval hennit sur ma gauche. Non loin des pommiers, l'alezan m'observait avec des yeux ronds. Il était très joli.

_ Nous sommes très bien ici, Torche, repris-je. Mais n'ai crainte, je te fais le serments de voyager aussi souvent que faire se peut, jusqu'à Brume Azur, pour retrouver Hargne.

Mon élémentaire trépigna de joie et retourna dans son totem.

J'arrivais à une table garnis de nourriture, et cela tombait à pic : j'étais affamée.

_ Alors, Ewe? Lança Kennen. Ca fait quoi d'être la draenei du plus grand bandit de tout les temps?

Le monde me regardait, attendant sans doute une réponse. Mais dans mon esprit, j'avais encore du mal à réaliser que nous étions là, tous ensemble et heureux de l'être.

Je rejoignis Mortelame sous l'ombre d'un pommier et l'embrassa tendrement.

_ Cela fait exactement la même chose que d'être avec la plus grande chamane de tout les temps ! Répliquais-je en jetant une pluie magique autour de nous.

Ma magie explosa dans l'air, épanouie et heureuse, tout comme je l'étais. J'observais encore et encore cette terre qui était désormais la notre, Kalycee et son paladin, tout nos anciens voleurs de Ravenholdt, ainsi que les villageois autour de nous.
Tous avaient l'air heureux, et finalement... j'avais enfin trouvée ma place sur Azeroth.

Ma place avec Mortelame.

Mon coeur brillait d'un éclat nouveau, toutes mes anciennes blessures m'avaient renforcées. Aujourd'hui, la haine m'avait quittée en s'éloignant tout doucement, paisiblement, pour laisser place à l'amour infinie que je portais à l'homme devant moi.

Mortelame, éternellement première lame de Ravenholdt, bandit et assassin qui avait dérobé mon cœur, tout comme je possédais le siens.

Et je comptais bien faire honneur à notre amie druidesse, et respecter sa promesse : être heureuse, ici.

Et pour toujours.

Oh, si je puis vous donner un bon conseil de chamane : cherchez toujours ce qu'il y a de meilleur en vous, et maîtrisez votre part d'ombre. Car c'est elle, le véritable fléau de ce monde.


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Message  Laszefir Sam 31 Mar - 22:08

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